➽ Kung-fu Shaolin 少林功夫
Si vous vous apprêtez à aller en Chine apprendre le Kung-fu, il faut un minimum de culture, surtout que vous , n’allez pas dans n’importe quelle ville. Vous allez étudier à Dengfeng, là où se situe le temple Shaolin, le berceau du Kung-fu.
Un peu d’histoire
Les premières références aux arts martiaux chinois remontent au temps des Royaumes combattants, au quatrième siècle avant J.C, avec des écrits sur les techniques guerrière de combat et de défense, mais l’histoire du développement du Kung-fu à Shaolin commence que des centaines d’années plus tard.
D’après les textes, tout commence en l’an 520, le fils du Roi Sughanda patriarche indien du bouddhisme venant des Indes du sud, connu aujourd’hui sous le nom de Bodhidharma ou encore Damo arrive en Chine pour discuter avec l’empereur du bouddhisme. Suite à une longue discussion, l’empereur n’accepte pas la conception du bouddhisme de Bodhidharma et le congédie. Ce dernier demanda asile et protection au monastère de Shaolin (Shaolin signifie petite forêt, fait référence à la forêt de bambou qui entouré le monastère), déjà très connu à cette époque, construit 25 ans plus tôt sur le Mont Song, l’une des cinq montagnes sacrés de Chine. En arrivant à Shaolin, il aurait médité, immobile pendant 9 ans ce qui lui aurait permit de créer un nouveau courant du bouddhisme, le bouddhisme Chan (Zen en japonais), la voie de la méditation .
En sortant de ses neuf années de méditation, Damo découvre des moines en mauvaise santé qui affaibli par les manques de nourritures on beaucoup de mal à tenir leurs longues journée de méditation. Il décide alors de leur enseigner des techniques qu’il avait apprises étant plus jeune, un mélange de mouvement gymnique et martial, les mains des dix huit Arhats. Les moines retrouvent rapidement une bonne santé et continueront de s’entraîner.
En 630, les Mongols envahissent la Chine, l’empereur demande de l’aide aux moines de Shaolin, et la création d’une garde armée spécial voit le jour. A partir de là la renommé du temple ne va pas cesser de croître. Il existait en tout 5 temples Shaolin en Chine et deux à l’étranger (Vietnam et Corée). Le plus connu d’entre eux était le temple Shaolin du sud à Quangzhou.
Le monastère Shaolin fut détruit, pillé et incendié de nombreuses fois au fil du temps, il fut même abandonné après la révolution culturelle. A partir de 1949 de nombreux maîtres ont quittés la Chine pour Taiwan, le Japon, Hong Kong et les Etats-Unis pour y poursuivre l’enseignement de Shaolin. C’est seulement en 1978 que le temple a été réouvert par les autorités chinoise suite à de nombreuses aide de donateurs notamment Japonais.
Aujourd’hui le temple à retrouvé sa beauté et sa splendeur du passé, c’est devenu un site incontournable pour tous les chinois et tous les pratiquants d’arts martiaux en voyage en Chine. Shaolin est de nouveau un lieu pour apprendre le Kung-fu et pratiquer le bouddhisme Chan, il existe deux sortes de moines à ne pas confondre:
⧫ Les moines religieux (Heshang 和尚) : Ils vivent au temple à longueur d’année et se consacrent uniquement au bouddhisme. Ils ont fait leurs voeux à la vie religieuse, ils ne peuvent pas se marier, sont végétariens, ne peuvent pas boire de l’alcool).
⧫ Les moines guerrier (Wuseng 武僧): Ils résident également au temple mais uniquement pour l’apprentissage du Kung-fu, ils peuvent manger de la viande, ils peuvent se marier et avoir une vie de famille, ils peuvent également boire de l’alcool. Une fois la formation de 3 à 5 ans achevé ils peuvent soit choisir de rester soit retourner à une vie civile.
Depuis la réouverture du monastère de Shaolin, de nombreuses écoles ont vu le jour au abords de Shaolin, il en existe aujourd’hui pas loin d’une centaine. Ceux sont toutes des écoles privés et payantes, les élèves viennent des quatres coins de la Chine pour s’y entraîner à longueur d’années, ainsi que de nombreux élèves étrangers. Après des années de pratiques les enfants devenu presques des hommes retournent dans leurs villages natales enseigner, reprennent leurs études, ou rentrent à l’armée.
Le terme ‘Kung-fu’ 功夫
Le terme ‘Kung-fu’ a été occidentalisé il y a bien déjà bien des années, à l’origine il vient de ‘Gong fu’ en chinois qui veut dire ‘travail de l’homme accompli’. A la base le Gong fu fait donc référence au niveau de perfectionnement atteint par une personne dans son domaine, un photographe peut avoir un bon Gong fu tout comme un menuisier. C’est une voie de l’accomplissement de soi. Ce terme a été popularisé par les films d’arts martiaux, aujourd’hui il fait directement référence aux Arts Martiaux chinois et englobe tous les styles.